Les trois dimensions de l’espérance

Vu la haine viscérale proclamée par Satan à l’égard d’Adam et de sa progéniture depuis la nuit des temps et jusqu’au Jour Dernier, Satan profita des faiblesses et des imperfections inhérentes à la nature humaine pour dérouter les enfants d’Adam, les intriguer et les laisser incessamment tiraillés, par ses instigations, entre deux choix : braver l’interdit ou respecter l’ordre du Seigneur. Donc, commettre des erreurs, des fautes, des infractions, enfreindre les prescriptions divines et désobéir à Dieu, est inhérent à la nature humaine créée, à dessin, imparfaite, puisque c’est Dieu Seul Qui est Parfait.

« Tous les fils d’Adam sont fautifs et les meilleurs des fautifs sont ceux qui se repentent. » (Hadith Charîf)

Dans cette vidéo, TAREQ OUBROU, Grand Imam de Bordeaux, aborde cet aspect de la faute inhérente à la nature humaine, soulignant que cet enclin à la faute chez les humains, ne doit point être vu d’une manière péjorative. Le plus important à cet égard, c’est d’assumer les conséquences de sa faute tout en essayant de la réparer, de chercher à se perfectionner et surtout de garder l’espérance en vue d’obtenir le pardon de Dieu et Son paradis.

Passons en revue, dans la suite, les trois dimensions que comporte l’espérance qui doit accompagner l’être humain transgresseur et fautif dans son périple vers le salut et le pardon divins.

Eviter la chute

La première dimension consiste à ne jamais se laisser aller aux transgressions. Le Prophète (prière et salut sur lui) a dit : « Ne souhaitez pas la rencontre de l’ennemi et demandez à Allah la préservation ! Mais si vous les rencontrez, alors soyez endurants… » La confrontation est à éviter, puisque la victoire n’est pas sûre! Il faut toujours espérer ne pas tomber dans la faute et chercher activement à rester à l’abri des infractions par tout moyen possible : faire des invocations, prendre ses dispositions pour ne pas chuter en évitant les prémices, les lieux d’exposition et la tentation, etc.

Cela ne s’applique pas, en fait, aux fautes commises par accident, par inadvertance, par ignorance ou par oubli, etc., ce qui est ici reproché ce sont les fautes intentionnellement planifiées.

Et si ce n’était pas possible?

S’il arrive qu’on succombe à la tentation, que la faute est accomplie, et qu’on est déjà tombé dans le péché… Là vient la deuxième dimension de l’espérance qu’il faut garder malgré tout ; c’est qu’en fait, Dieu a toujours la main tendue vers Ses serviteurs. Le Prophète (prière et salut sur lui) a dit : « Certes Allah tend Sa main la nuit pour que se repente celui qui a péché la journée et il tend sa main la journée pour que se repente celui qui a péché la nuit jusqu’à ce que le soleil se lève de son coucher ».

Repentir et regret

La troisième dimension qu’il faut associer à la faute et à l’espérance, c’est le repentir. Il ne faut jamais perdre espérance, car la miséricorde d’Allah ne connait pas de bornes ni de limites. Il suffit, à cet égard, de regretter sa faute et de se repentir sincèrement.  Allah dit : « Dis: “ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux” (39 : 53) C’est que le croyant doit espérer en le pardon immense de Dieu et en Sa miséricorde incommensurable.

« Ô fils de Adam! Certes si tu viens à moi avec l’équivalent de la terre remplie de péchés mais que tu me rencontres sans m’avoir rien associé alors je te rencontrerais avec autant de pardon ». (Hadith Charîf)