Chacun a, un jour ou l’autre, perdu un être cher que ce soit un parent, un proche, un ami, ou même un enfant dont le souvenir reste toujours vif dans sa mémoire et son cœur. Allah, l’Exalté, dit : « Toute âme goûtera la mort. » (Sourate Al-Imrân – verset 185). C’est vrai qu’on reste vulnérable face à ce sort funèbre et inéluctable réservé tôt ou tard à tout être vivant sur terre… : « Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables. » (Sourate An-Nissâ’ – verset 78).
Comment venir en aide à nos morts chéris?
Cependant, tout musulman doit savoir qu’il lui est encore possible de venir en aide à ses chers disparus ayant passé de vie à trépas. Mais, comment ?
Regardons ensemble cette vidéo de Prof. Rachid Eljaly qui nous donne quelques précieux conseils pour continuer à être bénéfique à ces personnes décédées qui nous ont devancés sur l’autre rive du monde et que tôt ou tard, nous allons rejoindre. Espérons que nous nous rencontrons tous au plus haut rang du paradis décrit un jour par le Prophète (paix et prière sur lui) à l’un de ses compagnons en ces termes :
«Il y a une brique en or et une autre en argent; le ciment qui les maintient est du musc; ses cailloux sont des perles et des rubis, son sable du safran; quiconque y entre goûtera les délices sans connaître l’indigence, demeurera éternel et ne mourra pas, ses habits ne s’useront pas; et il demeurera éternellement jeune ».
A ce titre, Prof. Rachid Eljaly assure qu’il nous est possible d’illuminer leurs tombes et de les leur remplir de miséricorde au point de devenir pareilles aux jardins du paradis. Il ne tarde pas à révéler le secret, il s’agit, bel et bien, de l’invocation (al-Du`âa). Il cite, dans ce contexte, l’un des récits qui l’ont profondément marqué : Un récit cité par l’illustre imam Al-Qourttoubi dans son ouvrage intitulé « Tadhkîrah fî aḥwâl al-mawtah wa-oumûr al-âkhîrah» (Le Rappel).
Le fruit de l’invocation
Un jour, une mère endeuillée vint voir Al-Hassan Al-Bassrî, ce grand ascète vertueux. Elle lui raconta que sa fille avait quitté ce bas monde et qu’elle aurait aimé la voir en rêve pour savoir en quel état elle se trouve désormais dans l’au-delà. Entre autres recommandations, l’imam lui préconisa de multiplier les prières de quatre rak`a faites de nuit, en y répétant la sourate At-Takathour (sourate 102), tout en priant à maintes reprises sur le Prophète (paix et prière sur lui) et en demandant à Dieu Son soutien, Son aide et la facilitation de Sa part…
Et la mère de ne pas cesser à déployer ses efforts pour se rassurer sur le sort réservé à sa fille. Quelques jours après, elle retourna voir l’imam, toute terrifiée et apeurée. Elle raconta qu’elle avait vu sa fille dans un état déplorable et triste, comme si elle était tourmentée. Nouvelle qui attrista et la mère et l’imam !
Mais, peu après, l’imam al-Bassrî, lui-même, vit en songe cette fille décédée en plein paradis. Elle lui révéla le secret derrière cette métamorphose. Il s’agissait des invocations et des prières faites en faveur du Prophète Mohammad (paix et prière sur lui) par un homme qui s’était rendu un jour au cimetière où elle avait été enterrée parmi tant d’autres. Cette invocation magnifique a apporté la bénédiction ainsi que des fruits exceptionnels : la dissipation des châtiments et des tourments subis par tous les morts enterrés dans ce cimetière-là, qui s’étaient retrouvés au paradis.
Autres oeuvres louables
Notons qu’il ne s’agit pas seulement des invocations, mais il y a tant d’autres œuvres pieuses et actes vertueux susceptibles d’apporter le soulagement et la délivrance aux morts chéris, citons entre autres : rendre fréquemment la visite à leurs tombes ; puisque selon Ibn Al-Qayyim, le mort ressent la présence de ses visiteurs et il répond même à la salutation que lui adresse son visiteur, faire des charités pérennes, faire le petit ou le grand pèlerinage en leur nom, demander le pardon d’Allah en leur faveur, s’acquitter de leur dettes, exécuter leurs engagements, etc.
Référons-nous à ce hadith du le Prophète, où il dit :
« Lorsque le fils d’Adam meurt, toutes ses œuvres s’arrêtent hormis trois : une aumône pérenne, un savoir utile et un enfant pieux qui invoque Allah en sa faveur. » Rapporté par Muslim